Nous savons tous que notre secteur d’activité a connu de profonds bouleversements depuis octobre 2016. En conséquence, les parties prenantes de notre industrie (nommément, les prêteurs et les assureurs) ainsi que les emprunteurs tentent d’y voir plus clair et de bien comprendre toutes les incidences de tels changements à court et à long terme.
Le présent document ne vise pas à ressasser ces changements mais plutôt à souligner certaines actions proactives que VERICO a entreprises pour faire entendre notre voix auprès des membres du Parlement, afin d’aider nos courtiers à comprendre les effets de ces changements et, grâce à nos stratégies, de poursuivre en leur nom les discussions avec le gouvernement.
Voici quelques-unes de nos interventions marquantes auprès des instances parlementaires :
o Jared Dreyer, Lionel Lewko, Diane MacPherson et moi-même avons été très actifs au conseil d’administration de Professionnels hypothécaires du Canada (PHC). Cette association et son conseil d’administration ont multiplié les représentations en présentant des points de vue et des opinions documentées en lien avec ces changements. La voix des PHC se fait entendre haut et fort au Parlement.
o VERICO entretient une communication soutenue avec Ron Liepert, Gérard Deltell et Dan Albas, tous membres de l’opposition officielle, qui siègent au Comité permanent des finances au Parlement.
o L’équipe de direction de VERICO a été invitée en mars à participer aux initiatives de défense d’intérêts auprès du gouvernement.
o VERICO a présenté au Comité permanent des finances un mémoire qui décrivait nos préoccupations. En voici un résumé :
Les consommateurs
- auront moins de choix lorsqu’ils chercheront un prêt hypothécaire;
- verront leur pouvoir d’achat réduit jusqu’à 20 % en raison du test de tension;
- éprouveront des difficultés à acheter leur première maison;
- éprouveront des difficultés à refinancer leur propriété;
- se verront imposer une astreinte (pénalité) s’ils doivent résilier leur contrat hypothécaire parce qu’ils ne peuvent plus transférer leur emprunt hypothécaire à une autre propriété;
- verront la mise de fonds qu’ils auront déposée pour leur maison fondre en raison du repli du marché;
- paieront davantage pour leur emprunt hypothécaire;
- paieront davantage pour leur assurance en raison de la hausse des taux annoncée par la SCHL qui entrera en vigueur le 17 mars 2017.
Incidences sur l’économie
- Le Canada dispose déjà d’un très bon système de financement de propriété, comportant des règles axées sur la prudence. La série de règlements ne peut résoudre un problème qui n’existe pas.
- L’économie fera face à de l’incertitude car les taux ont déjà grimpé de 25 pb en raison de l’augmentation de la hausse du rendement du marché obligataire découlant des dernières élections américaines.
- L’activité du marché de l’habitation pourrait diminuer de l’ordre de 6 à 10 % ou plus dans certains marchés.
- L’immobilier est le secteur d’activité le plus prospère dans 7 des 10 provinces, alors avec une baisse d’activité estimée à 8 % en raison de la nouvelle règlementation, combien d’autres coups durs l’économie canadienne pourra-t-elle encore supporter?
Incidences sur les prêteurs non bancaires
- Les prêteurs non bancaires seront entraînés dans un combat inégal où les grandes banques pourront continuer de procéder librement en dehors de la série de règlements.
- Ils feront face non seulement à une augmentation des coûts pour leur pratique mais également à une incapacité de servir certains groupes de Canadiens.
- Leur base de clients ainsi que leur part de marché iront en diminuant.
- Ils ne pourront plus concurrencer les grandes banques.
- Ils ne pourront plus servir les clients qui ont besoin d’un refinancement.
- Ils ne pourront plus servir les clients qui doivent transférer leur emprunt hypothécaire parce qu’ils déménagent dans une autre propriété.
- Ils seront virtuellement exclus des marchés de Vancouver et de Toronto car ils ne pourront financer des prêts hypothécaires pour des propriétés évaluées à plus de 1 million $.
- Ils seront virtuellement exclus de marchés plus petits au Canada où l’économie est plus faible et le taux de chômage plus élevé, car ils seront obligés d’offrir des prêts à des taux supérieurs.
- Ils devront se procurer des capitaux supplémentaires ou provenant d’autres sources pour les prêts qui ne se qualifient plus pour l’assurance de portefeuille (notamment, toutes les hypothèques traditionnelles comportant une mise de fonds de plus de 20 %, du refinancement, etc.).
- Ils devront composer avec des marges plus étroites, car le coût de financement de portefeuilles non assurés augmentera tandis que les occasions de rehausser leur part de marché diminueront.
Cliquer ici pour lire le mémoire complet (en anglais).
VERICO continuera de jouer un rôle de premier plan à mesure que nous vivrons ensemble ces changements. Nous nous engageons à défendre ardemment nos intérêts et à sensibiliser tout le monde à notre cause. Nos évènements NVEST, qui débuteront au printemps, en constitueront un bel exemple. Nous espérons que vous y serez tous (détails à venir prochainement).
Albert Collu
VERICO Financial Group